Nous connaissons tous les multiples avantages de ce placement qui est flexible et qui correspond à tous types de profils d’épargnants. Elle permet par exemple de faire fructifier efficacement son argent, de se constituer un matelas de sécurité à débloquer en cas de coup dur, ou encore d’épargner pour la protection de ses proches. Citons aussi la possibilité d’épargner en vue de percevoir des pensions complémentaires à la retraite, en plus de défiscaliser. Cependant, encore peu d’épargnants connaissent cet autre atout de l’assurance-vie : le nantissement du contrat en garantie d’un prêt.
Le prêt et le nantissement
Les Français ont désormais pour objectif de se constituer un patrimoine correspondant à leurs attentes et de plus en plus d’entre eux s’intéressent aux différents produits d’investissement pour constituer leur portefeuille. Parmi les stratégies de placement figurent, dans la majorité des cas, la souscription à un financement à crédit, avec comme objectif supplémentaire de tirer profit de l’effet de levier.
Si les conditions de prêt ont durci depuis ces deux dernières années, la validation d’un dossier peut aussi nécessiter une garantie, d’où le nantissement d’une épargne à titre de gage.
Pourquoi le nantissement d’une assurance-vie ?
La majorité des Français placent leur épargne dans une assurance-vie, et celui-ci est une excellente solution de garantie sur vos capacités de remboursement – c’est-à-dire en tant que preuve exigée par votre établissement de crédit, en remplacement d’une assurance emprunteur. Vous pouvez également vous servir du nantissement de votre épargne pour ne pas avoir recours à l’hypothèque qui nécessite des procédures assez complexes.
Même si votre assurance-vie fait l’objet de ce nantissement, votre capital continue à se développer, et vous pouvez tout à fait réaliser vos versements librement et en toute sécurité. En d’autres termes, vous conservez la pleine propriété de votre assurance-vie – toutefois si vous avez opté pour un nantissement partiel et non total, ce dont nous allons parler plus loin.
Quelles sont les dispositions de nantissement ?
Votre établissement de crédit et vous signez un acte officiel et un accord sous forme de contrat rédigé en bonne et due forme. Celui-ci met en avant les dispositions se rapportant aux garanties et à la durée, de même que les mesures qui s’appliquent en cas de non-remboursement des dettes. Une notification émanant de votre établissement de crédit, et accompagnée du contrat signé entre les deux parties sera expédiée à votre assureur.
Les encours de votre assurance-vie doivent toutefois être suffisants pour couvrir votre prêt, quel que soit son montant. Une quotité de couverture sera alors calculée et ce, en fonction de la nature du placement que vous souhaitez financer. Si celui-ci est risqué, la garantie sera conséquente.
Qui peut opter pour le nantissement de son assurance-vie ?
Tout individu sans distinction, peut recourir à cette option, toutefois s’il répond aux conditions susmentionnées, c’est-à-dire sa capacité de couverture de son prêt par son épargne, en tenant compte de la quotité dont nous avons fait mention plus haut.
Par ailleurs, il vaut toujours mieux prévoir un nantissement partiel afin que la totalité de votre épargne ne soit injectée dans le nantissement. Ce qui implique une épargne suffisante. En effet, vous cessez d’être pleinement propriétaire de l’épargne que vous avez destinée au nantissement, dans la mesure où vous ne pouvez enclencher des opérations d’achat et de vente sur les fonds que lorsque vous aurez seulement obtenu l’accord de votre établissement prêteur.
Ceux qui ont épargné tôt et de manière régulière sont ainsi facilement éligibles à cette option de nantissement de leur contrat d’assurance-vie. Par exemple les seniors, qui sont d’ailleurs désavantagés à la souscription d’une assurance en raison de leur grand âge.